Pire que le Di-Antalvic qu'il est censé remplacer, ce médicament entraîne des effets secondaires graves et une accoutumance.
"J'ai reçu du tramadol à fortes doses à la suite d'une fracture du sacrum", écrit sur le site Méamédica une femme. "Sensation de planer, mais douleur plus que supportable. Depuis, je l'utilise régulièrement." "De très gros effets secondaires ; à ne pas prendre seul ni avant de prendre un véhicule !!" ajoute une autre. "Un médecin généraliste me l'a prescrit alors que je souffrais d'une douleur aiguë au niveau de l'épaule droite. S'il y a quelque chose que je regrette le plus au monde et que je voudrais changer, c'est de l'avoir acheté et l'avoir pris !!!" regrette une troisième.
"C'est vrai qu'au départ, en prenant cette drogue, j'étais hyperactive, je n'arrivais pas à dormir et je me sentais très en forme. Quant à la douleur, elle a carrément disparu, mais après j'en suis devenue une véritable accro !"
Des témoignages comme ceux-là, il y en a de très nombreux sur Internet. Mais l'article publié ce matin dans Le Parisien pointe l'ampleur des dégâts. Et il dénonce l'usage détourné de ce médicament au Moyen-Orient, à Gaza en particulier, où près d'un habitant sur deux en consommerait. Il faut bien préciser que le tramadol est un dérivé de l'opium, qui est commercialisé sous forme de génériques et est aussi présent dans différents médicaments (Topalgic, Ixprim, Contramal, etc.).
Dans notre pays, cette molécule fait actuellement l'objet d'une surveillance de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Les résultats de son enquête devraient être connus prochainement, selon Nathalie Richard, responsable du département stupéfiants et psychotropes à l'Afssaps.
Cela fait longtemps que la revue indépendante Prescrire tire la sonnette d'alarme à son sujet. Encore en janvier dernier, on pouvait y lire : "Une analyse des données de la base de pharmacovigilance suédoise a recensé 104 observations de dépendance au tramadol. (...)
Les troubles les plus rencontrés ont été des syndromes de sevrage, des usages abusifs, des augmentations de doses, etc. Pour plus de la moitié des notifications, les troubles ont été graves." D'autres articles avaient auparavant dénoncé les risques d'hypoglycémie, les atteintes hépatiques, les risques de confusion accrus, voire les hoquets induits par ce médicament ainsi que les interactions avec d'autres traitements.
Source : http://www.lepoint.fr
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