Après les raffineries, les centrales nucléaires vont-elles être bloquées à leur tour ? Telle est en tous les cas la menace agitée par la CGT-Energie. La puissante fédération du secteur a décidé, mardi 24 mai, de lancer un appel au personnel d’EDF pour compliquer la production électrique jeudi, journée d’action syndicale dans l’ensemble du pays. L’objectif consiste à faire pression sur le gouvernement pour obtenir le retrait de la réforme du code du travail.
La CGT, rejointe dans certaines unités par Force ouvrière, a prévu des blocages de sites jeudi, des barrages pour filtrer l’accès du personnel, mais aussi des baisses de production électrique. Elles pourraient aller jusqu’à l’arrêt complet de certaines centrales. La direction d’EDF se prépare à faire face à ces perturbations, même si elle ne peut pas, pour l’heure, en prédire l’ampleur.
Coupure de courant à Plan-de-Campagne
A la centrale de Nogent-sur-Seine (Aube), le personnel réuni en assemblée générale a voté dès mardi après-midi le principe d’une action forte à partir de mercredi à 22 heures. « La baisse de charge pourrait conduire à l’arrêt des deux réacteurs », précise Arnaud Pacot, secrétaire général de la CGT-Energie de l’Aube.
La journée de mardi a aussi été marquée par des coupures de courant revendiquées par les salariés en colère contre la loi El Khomri. A Plan-de-Campagne, près de Marseille, le plus grand centre commercial d’Europe a été victime d’une interruption de ce type, selon la CGT, et d’autres ont eu lieu à Nantes.
Dans les raffineries, la situation s’est durcie dans la journée. L’intervention mardi matin des forces de l’ordre pour débloquer les accès aux dépôts pétroliers de Fos-sur-Mer et de Lorient a incité le personnel à faire bloc. En France, « il y a maintenant huit raffineries sur huit en grève », selon la CGT, qui souhaite clairement paralyser le pays pour que le gouvernement renonce à son projet de loi.
Source : http://www.lemonde.fr
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