Stupeur à Québec. Deux hommes armés ont fait feu à la Grande mosquée de Québec, dans le secteur de Sainte-Foy, dimanche soir, peu avant 20h. Il y a eu six morts et huit blessés.
La porte-parole de la Sûreté du Québec, Christine Coulombe, a aussi indiqué que le corps policier traite l’événement comme un attentat terroriste en raison «d’éléments d’enquête» qui n’ont pas été divulgués. Cette tragédie avait déjà été qualifiée «d’acte terroriste» par le premier ministre Philippe Couillard, plus tôt en soirée.
Par ailleurs, 39 personnes se trouvant à l’intérieur du Centre culturel islamique de Québec sont sorties indemnes de la fusillade.
Mme Coulombe a aussi confirmé que deux suspects ont été arrêtés par les policiers, l’un à proximité de la mosquée et de second près du pont de l’île d’Orélans, située à une vingtaine de kilomètres.
Ceux-ci sont interrogés par les policiers et demeurent sous les verrous.
«Rien ne laisse croire qu’il y aurait d’autres suspects», a précisé la porte-parole.
Des perquisitions pendant la nuit
Les policiers continuent d'être très actifs sur le terrain dans la nuit de dimanche à lundi à Québec en menant de toute évidence des perquisitions à certains endroits ciblés.
Au fur et à mesure que les informations s'accumulent et que l'enquête progresse, des policiers se déploient à travers le territoire pour continuer les recherches. Des vérifications sont faites à plusieurs endroits.
Un peu au sud de la mosquée et du chemin des Quatre-Bourgeois, une opération se déroulait vers 4h près des rues Wolfe, Pouliot et Mainguy. Un nouveau périmètre qui n'existait pas plus tôt a été érigé.
D'autres opérations auraient lieu ailleurs selon certaines sources.
Les autorités devraient confirmer les détails sous peu.
Le second suspect aurait appelé lui-même la police
Le second suspect arrêté par les policiers en lien avec l’attentat terroriste qui a fait six morts dans une mosquée de Québec, dimanche soir, aurait appelé lui-même les policiers pour se rendre, a rapporté Radio-Canada.
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Selon la chaîne publique, qui cite une source policière, l’homme aurait été pris de remords quelques minutes après la fusillade. Il a alors appelé les policiers.
S’en est suivi une courte poursuite, qui s’est terminée près du pont de l’Île d’Orléans, lorsque le suspect a immobilisé son véhicule. Après de courtes négociations, il aurait accepté de se rendre aux policiers.
Au moins une arme aurait été trouvée dans son véhicule.
Les artificiers de la Sûreté du Québec sont intervenus pour s’assurer que sa voiture n’était pas piégée.
Certains blessés dans un état «grave»
L’état des blessés n’était pas connu avec précision en début de nuit. Certains étaient toutefois dans un état «grave», a indiqué la porte-parole de la SQ, qui n’était pas en mesure de dire si certaines victimes étaient toujours en danger de mort.
Vers 1h40, le CHU de Québec a diffusé sur son compte Twitter ce bilan des blessés dans ses établissements.
Les personnes décédées étaient âgées de 35 et 70 ans, approximativement. Selon le Collectif canadien anti-islamophobie, l’imam de la mosquée, le frère Azeddine, également père de famille, fait partie des victimes.
La fusillade a eu lieu soit pendant soit juste après la prière d’Al Isha, la dernière des cinq prières quotidiennes musulmanes.
Selon un témoignage recueilli par Le Journal, une des victimes aurait été tuée alors qu’elle tentait de désarmer un assaillant.
Selon TVA Nouvelles, un des suspects se serait rendu et la police aurait saisi au moins un AK-47 en sa possession.
Vers 21h30, des familles musulmanes accouraient sur les lieux, en panique, à la recherche de leurs proches. Le périmètre de sécurité était tellement large que les gens devaient souvent se contenter de regarder la mosquée de loin en passant des coups de fil pour tenter d’avoir des nouvelles.
Autres témoignages
Un témoin, qui n’a pas voulu s’identifier, a indiqué ceci au Journal. «Mon père était à l’intérieur. Ils sont entrés après la prière, quand tout le monde discute ensemble. Certains avaient déjà quittés, mais il restait beaucoup de gens.». Selon lui, «c’est totalement gratuit. Tous ces gens-là n’avaient rien fait. Absolument rien. Des innocents. Jamais j’aurais pensé que ça nous arriverait ici à Québec. J’ai toujours senti que j’étais en sécurité, mais ce soir je me pose des questions.»
Idriss Kefi se trouvait sur l’avenue Myrand, non loin de la mosquée, lorsqu’il a reçu les premières informations de la fusillade sur la page Facebook du CCIQ. Il s’est rapidement rendu sur les lieux où le périmètre de sécurité venait à peine d’être mis en place.
Source : http://www.journaldemontreal.com
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