Depuis la publication d'un décret gouvernemental rendant la vaccination obligatoire pour l'inscription à l'école maternelle et primaire, le mouvement anti-piqures est sur le pied de guerre. Le décret lève la menace d'une déchéance des droits parentaux.
Manifestations, demandes d'asile dans d'autres pays plus souples en matière de vaccins... en Italie, les détracteurs de la piqure ne reculent désormais devant rien. Si la nouvelle ministre française de la Santé réfléchit à rendre obligatoires onze vaccins (contre trois actuellement) pour les enfants, son homologue italienne a déjà passé ce cap. Et pour obliger les parents à faire piquer leurs petits, elle a brandi l'arme de la déchéance des droits parentaux.
Selon le décret publié mardi dernier, les "anti-vax", comme on les appelle en Italie, seront signalés au tribunal des mineurs qui ouvrira une procédure à leur encontre pouvant déboucher sur une éventuelle suspension temporaire de l'autorité parentale.
Un retour aux années 90 où le ministère de la Santé avait adopté la politique de la tolérance zéro pour faire plier les contestataires. Aujourd'hui comme à l'époque, ces dispositions sont inacceptables pour les détracteurs de la piqure qui défilent depuis une semaine dans les grandes villes de la péninsule en criant "Liberté, liberté".
Le mouvement anti-piqures l'a compris mais ne veut pas pour autant rendre les armes, au contraire. Dans ce bras de fer, les deux parties sont désormais prêtes à tout. Comme les 130 familles qui demandent l'asile politique en Autriche au prétexte que leur liberté de choix n'est pas respectée.
Et aussi, bien sûr, le président de la République autrichienne pour lui demander l'hospitalité au nom des lois sur les demandes d'asile politique. "Les vaccins sont une cochonnerie chimique qui met la santé de nos enfants en danger", tonne l'activiste Reinhold Holzer qui s'est proclamé chef de la révolte des parents de la région du haut Adige. L'homme est un vétéran de la lutte anti-piqures.
"Les habitants du haut Adige sont très sensibles à la question de l'environnement du coup ils sont très sensibles à la question des vaccins", affirme le paladin anti-piqures. "Comme argument, il y a mieux", ironisent de leur coté, les supporteurs de la piqure.
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