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lundi 15 janvier 2018

Leïla Slimani avec Emmanuel Macron pour faire du français la deuxième langue du monde

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Nommée «Madame Francophonie» par le Président, la récipiendaire du Goncourt 2016 veut accompagner le formidable élan autour de la francophonie. Elle cherche à «déringardiser» la langue en la présentant comme «pragmatique» et «cool».

Le nombre de francophones devrait quasiment tripler d'ici trente ans dans le monde. La romancière franco-marocaine Leïla Slimani, conseillère d'Emmanuel Macron sur la francophonie, compte bien accompagner ce formidable élan et prouver que le français, «ce n'est pas ringard».


«Pour beaucoup de gens, la langue française est considérée comme une langue de boudoir, de lettrés mais pas comme une langue pragmatique, qui sert à trouver du travail», reconnaît la récipiendiaire prix Goncourt 2016 pour Chanson douce , plus prestigieuse récompense littéraire française. «Il faut dire que non: c'est aussi une langue de l'entreprise, du travail. Le français, c'est cool», dit-elle, rappelant dans un sourire que «cool» est aujourd'hui «rentré dans la langue française».

750 millions de francophones en 2050
Pour réaliser cet ambitieux programme, la jeune et dynamique femme de 36 ans, veut persuader les Français du «potentiel» de leur langue dont le nombre de locuteurs devrait passer de 274 millions aujourd'hui à 750 millions en 2050, grâce à l'explosion démographique en Afrique.
«Chaque Français doit devenir l'ambassadeur de la francophonie», juge-t-elle dans un entretien à l'AFP. «Il faut faire vivre la francophonie en France», dit-elle, se souvenant de sa consternation quand elle a découvert qu' «énormément de lycéens français sont incapables de citer un auteur issu du monde francophone».

Le français “pourrait” en effet devenir la deuxième langue internationale, derrière l'anglais

À l'étranger pourtant, la francophonie est «extrêmement vivace», témoigne l'ancienne élève du lycée français de Rabat, venue à Paris pour ses études après avoir vécu au Maroc avec un père marocain et une mère mi-alsacienne, mi-algérienne. «En Chine, on ne peut pas imaginer le nombre d'apprenants de la langue française. En Corée, la progression est de 20-30% et des pays d'Afrique anglophone se mettent au français, comme le Ghana et le Nigeria», s'enthousiasme la jeune femme au flot de paroles vif.

Le président français Emmanuel Macron avait déjà souligné lors de son récent voyage en Chine que l'Empire du milieu devait «être une terre de francophonie». Selon l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), environ 120.000 étudiants chinois apprennent le français, y voyant un atout pour faire du commerce avec l'Afrique. «Le français est un atout pour l'avenir», avait estimé M. Macron.

Le français «pourrait» en effet devenir la deuxième langue internationale, derrière l'anglais. Elle est la quatrième aujourd'hui, devancée par l'espagnol et l'arabe. Mais cela ne pourra être que «si les efforts en faveur de l'éducation des pays francophones sont suffisants», avertit dans un épais rapport sur la francophonie le Cese.

Une progression «pas mathématique»
Mais cette progression n'est «pas mathématique», avertit Marie-Béatrice Levaux, référente francophonie au Conseil économique, social et environnemental (Cese, qui aide gouvernement et parlement français à écrire les lois). «Il faut un pilotage politique français plus engagé. Les États doivent se mouiller et s'engager sur un programme éducatif», assène Mme Levaux, comptant pour ce faire sur le prochain Sommet de la francophonie, en octobre en Arménie.

«La France doit être à l'avant-garde de l'apprentissage du français», acquiesce Mme Slimani, misant sur le «grand plan pour la langue française» que Macron présentera la 20 mars, lors de la Journée internationale de la francophonie, et qu'il avait déjà esquissé en novembre lors de son discours de Ouagadougou. «Il y a bien longtemps que la langue française n'est plus uniquement française. Elle est autant, voire davantage africaine», avait-il alors lancé, vantant un «français au pluriel».

«Je n'ai pas de budget, pas de bureau et je ne suis pas payée. Je ne fais pas partie du gouvernement. Je suis un électron libre»

«Il faut sortir d'une vision jacobine du français où le bon français serait ici» en France, renchérit Leïla Slimani. L'auteure «accompagne» le chef de l'État dans la préparation de son plan mais elle a conscience que ses moyens sont limités. «Je n'ai pas de budget, pas de bureau et je ne suis pas payée. Je ne fais pas partie du gouvernement. Je suis un électron libre», admet-elle, sans pour autant s'en plaindre.
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Intellectuelle très en vue en France, Leïla Slimani avait été choisie en novembre pour la seule mission bénévole de représenter le président français à l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui regroupe 84 États et gouvernements.

«C'est une première étape», juge Mme Levaux, qui regrette cependant que le gouvernement Macron n'ait pas créé un ministère de la Francophonie «de plein droit». «Actuellement, les actions en faveur de la francophonie sont dispersées entre les Sports, la Culture, les Affaires étrangères...», explique Mme Levaux. «Il faudrait une meilleure coordination».
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