La polémique concernant la vente de 49,99 % de l’aéroport de Toulouse-Blagnac à un groupe chinois refait surface devant le tribunal administratif.
Casil Europe avait acquis pour 308 millions d’euros l’aéroport, ce qui constituerait, selon l’accusation, d’un excès de pouvoir du ministre de l’Économie de l’époque, Emmanuel Macron.
L’avocat toulousain Christophe Lèguevaques du Collectif unitaire contre la privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, présidé par Chantal Beer-Demander, s’est retrouvé devant le tribunal administratif de Paris pour faire toute la lumière autour de cette transaction suspecte.
«Après plusieurs rebondissements, la justice administrative a enfin estimé en début d’année que l’affaire pouvait être jugée, rapporte Me Lèguevaques. Et notre demande n’a pas changé, nous voulons obtenir la nullité de la vente réalisée».
Emmanuel Macron est si bien protégé que le rapporteur public représentant l’Etat a demandé à l’audience le rejet de la procédure.
Autre aspect important du dossier : des documents secrets contredisent les promesses de Macron.
Pour calmer les levées de boucliers de cette vente qui fait polémique, Macron avait assuré que l’Etat garderait le contrôle sur les décisions des Chinois. Cependant, des rumeurs qu’un pacte d’actionnaire passé secrètement entre l’Etat et la société chinoise sont apparu, et il garantirait à Casil Europe que la France voterait toutes ses décisions.
L’avocat réclame donc que toute la lumière soit faite sur ce pacte d’actionnaires, alors que la commission d’accès aux documents administratifs refuse sa communication.
« C’est suspect » dit l’avocat, qui subodore que l’État s’est vraiment engagé à voter comme l’actionnaire chinois pendant 12 ans, renonçant à toute indépendance.
Mais les médias qui refusent d’enquêter sur Macron trouvent qu’il est plus important de ne parler que des costumes de luxe offerts à François Fillon par un ami, au risque de perdre le peu de crédibilité qui leur reste auprès des Français.
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